Se perdre dans l’Ardèche sauvage et pittoresque, quel beau programme ! Et quoi de mieux que le vélo pour se balader sur des pistes spécialement aménagées dans un cadre préservé. Cyclistes et randonneurs trouvent ici leur bonheur en pleine nature. Cela change un peu des pistes le long des canaux. Quant aux trois coups de pédale, évidemment on exagère, il en faut un peu plus sur ces tracés accessibles à tous. En arrière-saison, ce doit être sympa, surtout après la forte canicule de cet été et c’est tellement tentant qu’on n’y résiste pas.
La Dolce Via, c’est quoi ?
Selon la brochure « 90 Km de voie douce aménagée et sécurisée, au cœur des paysages préservés et des grands espaces naturels de l’Ardèche ». Cet itinéraire est essentiellement aménagé en voie verte avec une faible pente sur deux anciennes voies ferrées :
- La Voulte sur Rhône – Saint Agrève : 72 Km
- Le Cheylard – Lamastre : 21 km
Les revêtements.
Ils sont de plusieurs natures et on les trouve en alternance :
- De type gore (sable compacté)
- Du bitume
- Du stabilisé (sol dur).
Les différents parcours.
Là, on fait comme on le sent puisque plusieurs départs sont envisageables et l’on peut mixer, selon ses envies et sa forme. Et puis, on n’est pas obligé de tout faire non plus. Nous choisissons deux parcours, en aller/retour puisque notre camping-car reste, à chaque fois, au départ de la balade.
1 – Les Ollières sur Eyrieux – Le Chelard
2 – Lamastre – Le Chelard
Les Ollières sur Eyrieux/Le Chelard.
Sans doute le plus pittoresque et le plus sauvage des deux circuits empruntés. Il a l’avantage de suivre la vallée de l’Eyrieux avec ses aplombs rocheux et ses nombreux barrages hydro-électriques. 28 km, avec une pente à 0,8 % en moyenne pour profiter des paysages sublimes tout le long du parcours. On part dans le sens montant et on se dit qu’au retour, cela va être peinard. Pas de chance ! On se prend le vent contraire et si nous pensions nous reposer, c’est tout l’inverse. Il faut encore appuyer sur les pédales.
Quai des Haltes.
Arrêt à la gare de Chalencon dans l’univers authentique de David et Delphine. Seul point de restauration sur le trajet nous amenant au Cheylard. On s’arrête volontiers pour une boisson ou une glace, un miam sur place ou juste pour s’acheter un encas pour la poursuite du chemin. Ici, tout vient du terroir local et l’on apprécie particulièrement le sandwich avec son pain à la châtaigne, son jambon blanc ou cru et son beurre de productions environnantes. Comme le dit David « il n’y a que le papier d’emballage qui n’est pas local. » Ici, on savoure une vraie pause gourmande dans un esprit de convivialité.
Des jeunes qui en veulent.
Ouvert en 2019, ils se sont pris successivement la Covid 19, puis la canicule de cette année. Pas facile dans ces conditions de démarrer une activité sous les meilleurs auspices. Aussi ont-ils d’autres atouts dans leurs manches :
- un escape game où l’on voyage dans le temps tout en faisant travailler ses méninges. Saurez-vous dénouer l’intrigue dans le délai imparti en enquêtant avec la police ferroviaire ? A vous de jouer en équipe dans un décor réaliste et surprenant.
- Une location de vélos électriques,
- Un espace au jardin et sur la terrasse du snack terroir pour des activités et des jeux gratuits avec les enfants.
En résumé, un bel endroit où il fait bon prendre le temps de s’arrêter.
Lamastre/Le Cheylard.
Sur ce trajet, de 20 km, c’est presque moite/moite. D’abord, on monte en pente douce de 2,5 % sur une distance de 12 km pour arriver jusqu’au Nonières. Mine de rien, ça monte quand même. Ensuite, c’est la récompense avec 8 km de descente à 23 % jusqu’au Cheylard. Là, il suffit de donner un coup de pédale et on se laisse aller. Rien de plus simple. C’est peinard, mais n’oubliez pas, pour le retour, il faudra monter !
Entre viaducs, ponts et tunnels.
Ce parcours est riche d’infrastructures avec 7 viaducs, 4 ponts et 3 tunnels qui agrémentent la balade. Le plus long des tunnels, celui des Nonières avec ses 320 m est éclairé. OK, ce n’est pas non plus un éclairage percutant, mais cela permet d’y voir un chouya et c’est assez marrant de rouler dans la pénombre du tunnel. Rien à craindre, le sol est parfait, juste de temps en temps, une goutte d’eau qui nous tombe sur le nez.
Les paysages.
Rien à voir avec la vallée de l’Eyrieux du circuit précédent ; ici les panoramas sont totalement différents et sans aplombs rocheux. La vallée de la Doux est tout en vallons avec, en toile de fond, les monts d’Ardèche. On se laisse séduire par ces paysages bucoliques et verdoyants très reposants qui nous entourent.
On se régale sur ces parcours sympathiques loin de l’agitation de la ville. La nature, rien que la nature et c’est royal.