Chaque ranger a pour objectif de trouver et de nous montrer les fameux Big Five. Vous les connaissez, ce sont : le lion, l’éléphant, le buffle, le léopard et le rhinocéros. Il s’agit des animaux considérés comme les plus dangereux à chasser à pied et qui offrent donc des trophées prestigieux. Pour être le meilleur, il faut relever le challenge et l’honorer. Au cours de notre mini safari au parc Kruger, nous avons la chance de les contempler dans leur milieu naturel.
Ceux qu’on appelle les Big Five.
Le lion.
Une bande de lionnes et de jeunes mâles sont en pleine sieste au bord d’un plan d’eau, complètement repus et assommés par la chaleur. Pour autant, pas question d’approcher ces animaux qui paraissent nonchalants, car ce sont de formidables chasseurs. Ces félins se prélassent sagement en fin d’après-midi, sûrement pour mieux se préparer pour la chasse du soir. Nous sommes quand même un peu déçus, le lion avec une énorme crinière marchant majestueusement au milieu de sa cour ne nous fait pas l’honneur de sa présence.
L’éléphant.
C’est super, car ils sont très nombreux et nous croisons, à plusieurs reprises, des petits trottant gentiment près de leur mère. Nous contemplons ces colosses marchant tranquillement devant nous ou venir tout près, à 50 cm du véhicule. C’est saisissant. A vrai dire, nous nous sentons tout minus devant cette masse géante qui nous regarde avec ses petits yeux de myope. Là, on ne fait pas le poids. Sensation garantie, nous n’en menons pas large et cela fiche un peu les pétoches. On aurait pu entendre une mouche voler et tout le monde est statufié. Notre voisin s’aplatit carrément sur le siège et s’il avait pu se cacher dans un trou de souris, il l’aurait fait. Tout est naturel pour les gardes qui restent impassibles. Le lendemain matin, à la fraîche, nous apercevons plusieurs éléphants prenant leur bain dans la rivière. Les petits sont rigolos et s’en donnent à cœur joie. Tout le monde s’asperge à grands coups de trompe et en sortant, après avoir été bien propres, ils se couvrent allègrement de poussière. Quelle émotion d’assister à un tel spectacle, rien que pour nous.
Le buffle.
Ces bêtes massives ne sont ni belles, ni vraiment sympathiques. Il y en a tout un troupeau avachi dans une prairie et à la louche, il y a au moins une trentaine de têtes ; peut-être même plus. Eux aussi servent de repas aux lions, mais ils vendent chèrement leur peau et leurs cornes sont des armes efficaces pour se défendre face à ces prédateurs. Les plus vieux présentent un bandeau en corne sur le devant de la tête bien plus large que les autres. Là, on ne rigole pas et surtout on se tient à carreau, les buffles sont belliqueux et il vaut mieux se faire oublier le temps de prendre quelques photos en retenant presque sa respiration. Il vaut donc mieux ne pas les contrarier et les laisser à leur repos. Nous repartons comme nous sommes venus, le plus discrètement possible, presque sur la pointe des pieds. On ne sait jamais !
Le léopard.
Il n’y en a plus qu’un couple dans le secteur et ce n’est pas chose aisée de le trouver. Et hop, c’est parti pour une course contre la montre. Les rangers ont vent de sa présence dans un recoin du parc et plus rien d’autre ne compte. Pas d’arrêt pour regarder le zèbre qui broute gentiment avec sa compagne et les girafes n’ont qu’à bien se tenir et dégager la route. Le 4×4 file sur la piste et nous sommes brinquebalés dans tous les sens.
Nous arrivons enfin sur place. Notre véhicule se faufile et s’approche le plus doucement possible. Alléluia, le léopard est là, couché dans l’herbe. De loin, on dirait une grosse peluche. Mais notre présence le dérange et l’indispose. Il se lève alors pour partir et se met à courir, d’abord tranquillement, puis de plus en plus vite. Sa foulée s’allonge et il s’évanouit dans la nature. Il est magnifique et force le respect. Sa compagne apparaît un court instant et disparaît également. Ces félins sont d’une grande beauté et nous sommes heureux de les avoir aperçus, même un court instant.
Le rhinocéros.
Le rhino féroce nous intimide et nous ne sommes franchement pas rassurés. Celui que nous voyons en solitaire n’est pas content du tout. Visiblement, nous empiétons sur son territoire et il nous le fait savoir en grognant et en grattant le sol avec une patte, la tête penchée en avant. Le garde tend la main vers son fusil armé d’une fléchette anesthésiante, puis décide finalement de reculer le 4×4 par sécurité. Et là, notre pépère rassuré se dirige sagement vers un abreuvoir pour boire peinardement. Cette masse de deux tonnes est impressionnante, surtout lorsqu’elle est prête à charger. Plus loin, il y en a deux autres dans une espèce de pataugeoire boueuse où l’un prend un bain de siège visiblement content d’avoir le pétard au frais. Ceux-là sont très calmes et nous ignorent royalement.
Le contrat est rempli et c’est un vrai plaisir de voir ces cinq grands de très près, en complète liberté dans le parc. Nous avons énormément apprécié cette pause nature, où les animaux sont les rois, dans un environnement préservé.
mylittlepipedream
6 juin 2018 at 15 h 50 min
Quelle chance d’avoir pu les voir dans leur habitat naturel! Ce devait être une sacré journée 🙂
Sylvie et Bernard - Viens, on s'arrache!
7 juin 2018 at 8 h 58 min
Oh oui!! Une journée inoubliable 🙂