Les régions Occitanie et Auvergne Rhône-Alpes sont volontiers nos terrains de balade pour des virées moto. Aussi, après un passage dans les gorges de l’Ardèche que nous apprécions particulièrement, nous filons sur la commune de La Roque Sur Sèze. Les cascades du Sautadet, ainsi que son village classé parmi les plus beaux de France nous y attendent. Il paraît que cela vaut le détour. Pourquoi pas ? Après tout, nous n’en sommes pas très loin et notre périple s’adapte en fonction des centres d’intérêt de la région. A l’arrivée, il suffit de se garer sur le parking près de l’imposant pont Charles Martel (classé monument historique) pour découvrir tranquillement à pied, les deux sites.
Les Cascades du Sautadet.
L’origine de leur appellation.
Ce nom de Sautadet fait référence à la mythologie grecque du Saut de Hadès (le dieu des enfers). Il est directement lié à la puissance de l’eau formant des tourbillons dans un canyon étroit et particulièrement dangereux. Le dicton local A la Roque, le diable s’y croque nous renvoie malheureusement aux personnes imprudentes et inconscientes du danger qui se sont noyées ici. Les nombreux siphons de la Cèze sont particulièrement traîtres et la baignade est interdite.
A quoi ressemblent-elles ?
Quand on parle de cascade, il nous vient instantanément une image à l’esprit . On voit une chute d’eau tumultueuse et aérienne tombant d’une haute paroi pentue (en général). En arrivant, l’on se demande « Mais où sont-elles ces fameuses cascades ? ». Et là, il n’y a rien qui ressemble à notre schéma mental. Lors de notre passage, il n’y a pas énormément d’eau et forcément, nous ne la voyons pas chuter joyeusement du plateau dans le canyon en empruntant de nombreux chemins. Elles sont, nous dit-on, plus spectaculaires en hiver et au printemps avec un débit impressionnant. Sommes-nous déçus ? Pas le moins du monde, elles sont vraiment surprenantes. L’eau turquoise bouillonne et pétille en dévalant impétueusement le canyon qu’elle longe. Puis, la Cèze retrouve son lit normal et laisse le plateau calcaire derrière elle. Comme par enchantement, le calme revient.
Attention danger !
Certes, si le site est particulièrement attrayant, on n’y fait pas n’importe quoi. Dès l’arrivée, l’attention du visiteur est attirée par un panneau indiquant « Vous entrez sur un site naturel remarquable, mais dangereux… D’autres comme Danger, limite à ne pas dépasser ou Baignade interdite à l’entrée et dans les chutes – Risques de noyade disséminés sur les deux côtés de la rivière appellent les visiteurs à la prudence. Malgré ces avertissements, chaque année des personnes y perdent la vie, ce qui lui vaut le sinistre nom de chaudrons de l’enfer. Si vous avez envie de piquer une tête, c’est possible. Une plage permet de profiter de la fraicheur de la rivière en toute sécurité, un peu plus bas en aval des cascades.
Le plateau.
On s’y promène, en regardant toutefois où l’on pose les pieds sur ce terrain particulièrement accidenté. Des creux et des bosses avec des marmites de géant plus ou moins grandes, il y en a partout. Cela n’empêche pas de suivre le cours de la rivière jusqu’à l’endroit où elle reprend calmement son cours. C’est l’avantage lorsqu’il y a peu d’eau. En vérité, ce site pittoresque offre un décor inattendu dans un milieu naturel protégé, loin des sentiers battus.
Après une pause agréable au bord de l’eau, allons maintenant découvrir le village.
La Roque-Sur-Sèze : ancien village médiéval.
Sa particularité.
Classé Plus Beau Village de France, ce village autrefois fortifié, entouré d’un écrin de verdure est dominé par un ancien château et sa chapelle. Du haut de son piton rocheux, il surplombe la Céze et offre encore de beaux vestiges médiévaux. C‘est un peu une cité perchée, tout en grimpette. La balade nous amène près du château et nous permet d’admirer de belles maisons de pierres blondes restaurées bordant les ruelles empierrées.
Courte promenade.
Le village n’est pas très grand, mais les maisons en pierre ont un charme incontestable et l’ensemble est très séduisant. Les mollets chauffent un peu et la marche n’est pas toujours aisée dans ces ruelles pavées, même avec des chaussures de motard. Alors, on décide de se poser un moment pour profiter de la quiétude du village et de se rafraîchir le gosier. Hé bien, c’est tellement calme, qu’il n’y a pas un chat et rien d’ouvert. Nous restons donc sur notre soif, si l’on peut dire et ce sera pour plus tard, ailleurs, le long de la route.
En venant ici, finalement, on fait d’une pierre deux coups. Visiter deux sites plaisants, c’est un bon plan. N’hésitez pas à vous y arrêter pour les découvrir, si vous êtes de passage dans la région.