Nous aimons le domaine nordique Savoie Grand Revard, à environ 35 minutes de Chambéry. C’est là que le petit Canada savoyard nous attend. Il regroupe trois communes : La Féclaz, Saint-François-de-Sales et Le Revard dans le massif des Bauges, et nous offre une pléiade de pistes très différentes les unes des autres. Alors, on s’est dit, pourquoi ne pas vous donner l’envie de venir aussi. Vous êtes en forme ? Suivez-nous sur les pistes !
Le domaine.
Nous démarrons souvent de La Féclaz pour ensuite bifurquer sur les autres communes du domaine. Nous pouvons ainsi enchaîner plusieurs boucles sans passer au même endroit. 150 km de pistes nous attendent et il y a de quoi faire. C’est un domaine magnifique. On peut skier au milieu des sapins, dans les tourbières ou sur le plateau en alternant avec des pistes de tous niveaux. Lorsque les arbres sont recouverts de neige ou de givre, c’est un univers magique sans cesse renouvelé. Nous sommes presque au pays du Père Noël, mais, il n’y a pas de rennes, seulement des chiens de traîneaux. On les entend aboyer au milieu de la forêt et on les aperçoit, de temps en temps, sur la piste qui leur est réservée.
Comment pratiquer le ski de fond ?
A vous de choisir.
Il existe deux façons de pratiquer le ski de fond : le classique ou l’alternatif dans les rails et le skating, avec le pas de patineur. C’est ce dernier que nous avons adopté il y a quelques dizaines d’années maintenant. Nous ne retournerions à l’ancienne version pour rien au monde. On démarre gentiment sur les pistes balisées vert et bleu pour se mettre en jambes, et pour les plus entraînés, vers le rouge et noir pour des distances plus longues et plus difficiles. Attention, il ne suffit pas de partir, il faut aussi terminer la boucle pour rentrer, sans être complètement carpette à l’arrivée. Alors autant se ménager un peu.
Sur les pistes.
Du plat, des lignes droites et des descentes, il y en a, ainsi que des grimpettes, des raidillons et des coups de culs. Ces derniers sont les plus durs, on ne vous le cache pas. Il faut les aborder gentiment, les amadouer et les caresser dans le sens du poil. Pas de hâte, il faut monter à son rythme ; les meilleurs doubleront sur la gauche. Hé oui, il y a un code des pistes et on ne fait pas n’importe quoi. Sauf indication contraire, on skie à droite et dans le bon sens, c’est la base. Un petit coup de pompe et on s’arrête pour reprendre son souffle. Il vaut mieux faire une pause plutôt que de claquer une basket. On est là pour se faire plaisir, que diable !
Pas de précipitation.
Nous devons modérer nos ardeurs et comme tout le monde, nous marquons quelques arrêts pour respirer un bon coup, s’hydrater et manger une pâte d’amande pour se donner un petit coup de fouet. Profitons des paysages qui nous entourent, rien ne presse, nous ne sommes ni aux pièces, ni en compétition. Du coup, nous y allons « tranquille Emile » et nous finissons « à l’aise Blaise », rien de plus simple. Vous voyez comme c’est facile !
Vous ne maîtrisez pas encore toute la technique, alors il est peut-être temps de prendre quelques heures de cours. C’est ce que nous avons fait, il y a quelques années pour corriger les mauvais gestes et apprendre le skating correctement. Bon, on a eu du boulot ! Maintenant, notre ski est plus efficace et bien moins fatigant, même si des progrès restent encore à faire.
Et le ski de fond de nuit , vous connaissez ?
La piste du Hibou.
Elle n’est ouverte que le mardi soir, après 17 heures avec une lampe frontale et les jours de pleine lune. Seules deux pistes sont skiables : la verte du Revard et la rouge de La Féclaz. Des défis, on aime bien s’en lancer de temps en temps. On prend son courage à deux mains et on se lance. Dur, dur de repartir en fin de journée, surtout lorsque l’on a déjà quelques kilomètres dans les jambes avec la sortie du matin. Nous choisissons une nuit de pleine lune pour cette nouvelle expérience et ne savons absolument pas ce qui nous attend.
Une expérience intéressante.
Cette piste rouge, nous la connaissons par cœur avec les montées, les faux plats, les descentes, les virages. On peut la dessiner les yeux fermés. Eh bien, c’est raté ! Rien n’est plus pareil. Nous n’avons plus aucun repère et nous en perdons presque l’équilibre. Il faut retrouver ses marques et on galère un peu. Nous n’y voyons pas comme en plein jour, seule la lune apporte de la luminosité, mais il suffit de suivre le balisage phosphorescent et c’est presque du gâteau. Autour de nous, les cristaux de neige brillent et forment un tapis de petits diamants, c’est féerique.
Les ombres ne sont pas vraiment rassurantes et les craquements dans la forêt nous font imaginer des tas de choses. Sylvie n’est pas tranquille même s’il n’y a que la chute à craindre. Dans un virage, elle va tout droit et l’avant des skis s’enfonce dans un gros tas de neige. Elle est coincée, assise sur ses planches et ce n’est pas très confortable. Il lui faut déchausser pour se remettre dans le bon sens et repartir dans la nuit. Nous prenons beaucoup de plaisir à cette sortie insolite. Un seul bémol pourtant, la température avoisine – 12° degrés lors de notre sortie et il vaut mieux ne pas trop s’arrêter.
Nous avons également skié avec la lampe frontale, mais c’est moins confortable. Les soirs de pleine lune sont, à notre avis, plus favorables. Pour autant, nous ne sommes pas des assidus de ces sorties en nocturne même si c’est fabuleux et déconcertant.
On aime.
Nous adorons faire du ski de fond sur ce domaine, même s’il nous arrive d’aller dans d’autres stations de Haute-Savoie ou du Jura. Chaque hiver, nous attendons impatiemment de repartir sur les pistes. Et si le ski de fond ce n’est pas votre tasse de thé, il y a des pistes balisées pour des balades dans la neige, avec ou sans raquettes. C’est autre chose et cela permet de varier les plaisirs. Avis aux amateurs !