Virée motoneige en Laponie.

motoneige en Laponie

On ne saurait venir en Laponie sans faire un tour en motoneige. C’est un incontournable au même titre que les chiens de traineaux ou la chasse aux aurores boréales. La base, en somme, lorsque l’on vient ici. A nous les grands espaces, les longues pistes au milieu du Grand Blanc et dans la forêt. On a hâte de grimper sur notre machine et de foncer, à fond les manettes. En route pour l’aventure.

Le jour J.

motoneige tirant un traineau pour enfants

Les motos neige sont alignées, deux par deux, les unes derrière les autres. Il y en a, au bas mot, une bonne vingtaine. Oups, là, c’est une surprise. Nous ne pensions pas être autant pour cette balade d’une cinquantaine de kilomètres prévue sur la journée. On garde un souvenir très mitigé de la sortie chiens de traineaux et, franchement, on se prend un petit coup de blues avant de partir lorsque nous voyons la moto neige de tête tracter un grand traineau avec des peaux pour les enfants.  Bon, pas de panique, attendons de voir. La température est clémente et affiche seulement -15°, c’est bon signe.

Le circuit.

piste de motoneige en Laponie

piste motoneige dans forêt laponne

Nous alternons entre passages en forêt dense, un peu en montagnes russes et de grandes lignes droites. Les paysages défilent au milieu des sapins enneigés. Ces immensités nous portent au cœur de la nature sauvage.  La piste est très large, mais aucun doublement n’est toléré. Chacun reste à sa place et suit le rythme. D’ailleurs, parlons-en.

Un rythme plan-plan.

Nous avons découvert à notre arrivée à l’hôtel que nous étions intégrés dans un groupe d’un comité d’entreprise d’une grosse boite. Évidemment, le voyagiste s’était bien gardé de nous informer. Ce voyage comité d’entreprise est à vocation familiale et les activités sont ouvertes à tous. Forcément, on ne bourlingue pas avec des enfants dans le traîneau de tête. Nos craintes se révèlent justes. On se traîne avec une allure d’escargot sur ces machines faites pour rouler, même si elles sont bridées. Le convoi de motoneiges s’étiiiiiiiiire de plus en plus. Seul point positif, on a le temps d’admirer le paysage.

Histoire de varier les plaisirs.

La pêche au trou.

Outil pour creuser des trous dans la neige

Canne à pêche en laponie

Nous pratiquons cette activité ludique, également appelée, pêche sur glace ou encore pêche blanche juste après le déjeuner, en gros à mi-journée. Tout d’abord, direction un lac gelé où il faut creuser son trou, d’une vingtaine de centimètres environ, avec une tarière à glace. Puis, on utilise l’ustensile traditionnel du pêcheur sur glace, nommé pilkki qui ressemble plutôt à une mini canne rigolote pour enfant avec un petit moulinet. Ensuite chacun fait comme il veut en s’installant les fesses dans la neige ou alors sur un petit siège pliant mis à disposition. Et là, on attend la prise, si prise il y a, en bougeant de temps en temps le fil de pêche pour attirer les poissons.

Tout le monde surveille sa ligne.

Incroyable. Les pêcheurs d’un jour sont très studieux et s’étalent sur le lac à une courte distance les uns des autres devant leur trou. Tous ont un œil sur le fil et guette le moment où un poisson va mordre. Les paris sont ouverts : qui va avoir la première prise ? On ne vous fait pas languir plus longtemps, personne n’a attrapé de poissons ; ils nous boudent. Heureusement que le cuisinier de l’hôtel ne comptait pas sur notre pêche pour le repas du soir, sinon, c’était la diète pour tous.  Bon, ce n’est pas le tout, le temps passe vite et il nous faut maintenant rentrer.

On trouve une solution.

Un petit groupe se sentant frustré de ne pas lâcher les chevaux sur ces belles pistes bien balisées et désertes s’est formé. Il faut maintenant négocier avec l’encadrement pour le retour. Du coup, 5 motoneiges (8 personnes) restent avec une accompagnatrice et tous les autres partent devant. Nous les rejoindrons plus tard et nous patientons en papotant tranquillement au soleil.

Le plaisir.

Nous attendons un bon moment pour laisser au groupe de tête le temps de prendre une bonne avance. Cerise sur le gâteau, les machines sont exceptionnellement débridées. Un jeune homme piaffe d’impatience et a envie de semer les anciens en poussant un peu. Il nous nargue : chiche ? Nous sommes joueurs et Bernard n’a pas du tout l’intention de se laisser larguer. Quant à Sylvie, le rythme soutenu ne lui permet plus de prendre de photos. Derrière, ça tape et secoue avec la vitesse et il vaut mieux se cramponner lorsque le pilote décide de faire du hors-piste au milieu des sapins. Aïe, aïe, aïe, Sylvie compte ses abattis, mais heureusement, pas de chute.

Finalement.

A l’arrivée, le jeune vient nous féliciter car nous ne l’avons pas lâché d’une semelle. Il a beaucoup apprécié ce petit jeu intergénérationnel. Si, au départ, nous rongeons notre frein ; nous prenons énormément de plaisir, dans la seconde partie de la journée, avec cette petite course improvisée. Finalement, les septuagénaires ont encore du répondant.

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