Les cascades d’Erawan, une rando pleine de surprises.

Erawan

Proches de Kanchanaburi, ces célèbres cascades dont le nom fait référence à l’éléphant mythologique Erawan comportent sept niveaux offrant des panoramas tous différends les uns des autres. Pour les découvrir en toute tranquillité, il nous faut prendre un bus de bonne heure pour être dans les premiers et profiter de la balade sans trop de monde.

Dès notre entrée dans le parc, un grand panneau récapitulatif indique chaque niveau avec son nom et sa situation sur le parcours. Finalement, on se dit que cela va être fastoche puisque la distance à parcourir n’est pas très longue. Hé bien, la suite va nous prouver que nous sommes complètement à côté de la plaque. Puis, nous passons un contrôle où nous déclarons les bouteilles de boissons gardées dans les sacs à dos. Il faut inscrire son nom sur un registre et payer une consigne en fonction du nombre emporté. Le garde appose ensuite un numéro sur chaque flacon et en redescendant nous les présentons à nouveau pour récupérer notre caution. Cette méthode simple et efficace permet de conserver la propreté des lieux. C’est ingénieux et ça marche, tout est impeccable et rien ne traîne.

Une succession de cascades.

Erawan

Erawan

Au départ, nous empruntons un chemin aménagé très facile au milieu de la forêt qui nous amène vers les premiers niveaux. Nous découvrons les cascades à l’eau tantôt turquoise, tantôt émeraude, entourées d’une végétation luxuriante. Et pour ne rien manquer, il ne faut surtout pas oublier son maillot de bain. Faire trempette dans les piscines naturelles où les chutes se déversent, c’est divin. Les poissons « docteur » sont au rendez-vous et attendent les baigneurs pour leur refaire une beauté des pieds. C’est assez déconcertant de les sentir nous chatouiller la peau et certaines personnes poussent des cris d’orfraie. Ces vampires d’un autre genre viennent grignoter les peaux mortes de nos petons. Génial, nous profitons de vrais fish spas gratos.

A partir du niveau cinq, tout se complique et la balade se transforme en randonnée vraiment sportive. Après les hors-d’œuvre attaquons gaillardement le plat de résistance. Vous êtes prêts ? Alors, on continue la grimpette.

Ce n’est pas de tout repos.

De plus en plus difficile.

Erawan escaliers

Erawan sentier

Nous montons des escaliers de pierre un peu raides et d’autres en bois avec des marches branlantes. Il faut également patauger dans des mares d’eau en s’accrochant aux branches pour ne pas glisser et franchir divers obstacles. Ce n’est encore que le début de l’aventure. Il nous faut aussi éviter de poser malencontreusement la main sur des épines en nous retenant aux branches et escalader des roches pour trouver le meilleur chemin au milieu des lianes. Chouette, on se prend pour de vrais Robinson Crusoé. Malgré de bonnes chaussures, nous ripons dans la boue et sur les feuilles, dérapons sur les cailloux et nous prenons les pieds dans les racines qui encombrent le passage. Les pièges sont partout et il faut avoir bon pied bon œil en montant vers le sommet, sous peine de se retrouver les quatre fers en l’air. Cela ne ressemble pas à notre « escalade » pour visiter le temple du Tigre, mais c’est tout aussi sportif.

La récompense.

Erawan

Allez, encore un effort pour arriver au septième et dernier niveau, nous y sommes presque. Pour nous accueillir, une pancarte « You are the conqueror » souligne la prouesse. Alléluia, nous sommes un peu comme des explorateurs découvrant de nouveaux mondes. Nous admirons le décor sauvage qui nous entoure avec cette ultime cascade tombant au pied d’une falaise. Nous sommes presque seuls, aussi prenons-nous le temps de nous asseoir sur un rocher pour contempler tout à loisir ce cadre unique avant de prendre le chemin du retour en sens inverse.

Des singes farceurs.

Monkey

Tiens, nous apercevons quelque chose qui bouge dans un arbre et nous regardons un peu mieux, c’est bien un singe. Il se faufile sur une branche pour rejoindre un de ses congénères. Arrivé près de lui, il lui attrape la zigounette et la tourne dans tous les sens. L’autre impassible ne bouge pas d’un poil, nullement impressionné par cette démonstration d’attention particulière. Dépité, notre singe descend sur la terre ferme attiré par le sac à dos d’une touriste en train de prendre une photo. Imaginez la scène. Il s’approche incognito, jette un coup d’œil sur la besace et prend la pose, comme si de rien n’était. Nous attirons discrètement l’attention de la personne en lui faisant signe qu’il y a quelque chose dans son dos. Elle se retourne surprise et pousse un cri de frayeur en apercevant son drôle de voisin tout en reculant vivement ; la situation est assez cocasse.

Chemin faisant, nous croisons de plus en plus de visiteurs sur le sentier qui les mène au sommet. Nous avons eu le nez d’arriver tôt pour ce trek bien connu dans le parc national d’Erawan. Nous nous sentons un peu comme des aventuriers avec cette randonnée sportive en pleine forêt où chaque cascade, nichée dans son écrin de verdure, nous offre un spectacle sans cesse renouvelé.

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2 Commentaires

  1. Maynard

    6 mars 2020 at 17 h 59 min

    Magnifique . On a envie de s’y baigner . L’eau est tellement claire. Merci les amis de nous faire voyager .

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