La petite sirène, icône de Copenhague.

Statue de la Petite Sirène à Copenhague

Pour trouver la Petite Sirène ou « Den Lille Havfrue », chère au cœur des Danois, il faut se rendre au port et plus précisément dans le parc Churchill de Copenhague. On ne peut pas se tromper. Depuis le centre ville, il suffit de longer le bord de mer pour rejoindre le quai Langelinje, au-delà du château d’Amalienborg. Cette Petite Sirène (appelée également Ondine) incarne un personnage célèbre d’un conte d’Andersen et attise les curiosités.

Le conte d’Andersen.

Nous, on aime les contes, les légendes, les histoires d’un lieu ou d’un personnage ; cela fait rêver. Cette fois encore, on révise nos classiques pour vous et reprenons notre bouquin « Contes de notre enfance » pour l’occasion. Hop, on vous fait un rappel à notre sauce, avec un chouya d’improvisation de cette histoire que moult parents ont raconté tout comme nous, à leurs enfants, le soir à la veillée.

Au fond de l’océan.

Dans un palais magnifique fait d’ambre, de corail et de coquillages vit le roi de la Mer avec ses six filles. Elles sont toutes charmantes, mais la benjamine est la plus belle de toutes. Avec ses yeux bleus profonds et sa merveilleuse voix, c’est aussi la plus curieuse. Mais, vous le savez, la curiosité est un vilain défaut. Elle rêve de voir le monde des humains et de fouler la terre ferme (façon de parler !). Ses sœurs essaient de l’en dissuader, mais elle reste sourde à leurs conseils. Toutefois, pas question de déroger à la règle ; il lui faut attendre son quinzième anniversaire pour aller y faire un tour.

L’autorisation.

C’est fait, elle a 15 ans. Waouh, son rêve se réalise. La jeune fille a enfin le droit de s’étendre sur le sable blanc au clair de lune, de contempler les mille lumières de la ville assise sur son rocher préféré. Un soir, elle remarque un navire où l’on fête l’anniversaire d’un beau prince. D’un seul regard, elle en tombe folle amoureuse et succombe à son charme. Mais le temps se gâte et tourne à l’ouragan. Aïe, c’est le naufrage.

Le sauvetage et la sorcière.

Dessin-petite-sirène-sauvant-son-amoureux

La petite sirène voit le jeune homme couler dans les eaux tumultueuses. N’écoutant que son cœur, elle plonge et le sauve de la noyade. Malheureusement, à son réveil sur la plage, il ne sait pas qui l’a sauvé des eaux. Pour autant, la petite sirène veut vivre près de lui et pour cela, il lui faut des jambes. En échange d’un puissant philtre, elle accepte de laisser sa merveilleuse voix à la sorcière et devient muette. Mais, ce n’est pas tout ; à chaque pas, elle souffre le martyre comme si elle marchait sur des milliers de pointes acérées. Et si son amour ne se concrétise pas par un baiser passionné, elle finira en écume de mer. Avouez que la sorcière n’est pas très sympa.

Rien à faire.

Elle vit auprès de lui dans son palais. Il lui offre des cadeaux, mais cela ne va pas plus loin. Elle supporte tout, danse avec grâce malgré la douleur, marche en oubliant les aiguilles dans ses pieds, mais rien n’y fait, il ne l’aime pas. Bien pire, il porte son dévolu sur une autre jeune fille en pensant que c’est elle qui l’a sauvé du naufrage et décide de l’épouser. C’est la catastrophe.

Les filles de l’air.

Pourtant, il existe une échappatoire à ce triste sort. Pour cela, elle doit tuer l’élu de son cœur, mais ne peux s’y résigner. Alors, elle se jette dans la mer pour disparaître dans l’immensité de l’océan. Mais, au regard de son courage, les filles de l’Air en décident autrement et l’accueillent parmi elles. La petite sirène devient immortelle.

A chaque histoire, sa morale.

On peut avoir le choix entre :

  • Savoir se contenter de ce que l’on a sous peine d’avoir, peut-être, bien pire,
  • Il ne faut pas grandir trop vite en ignorant les conseils et les avertissements que l’on nous donne pour nous protéger,
  • Ne pas foncer tête baissée, sans réfléchir,
  • Ou même encore, on est récompensé de ses bonnes actions.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’Andersen nous raconte une histoire tragique. Quant à la morale, chacun choisit celle qu’il préfère.

Parlons un peu de la statue.

statue de la Petite Sirène dans le port de Copenhague

Créée en 1913 par l’artiste Edvard Eriksen, l’œuvre incarne la Petite Sirène du conte d’Andersen. Quand on dit petit, c’est petit. Pour un peu, on passerait presque à côté sans la repérer. Le bronze ne mesure que 1,25m et pèse 180 Kilos. Du coup, notre sirène paraît rikiki avec l’immensité de la mer Baltique derrière elle, et les infrastructures du port en toile de fond.

Mais encore.

En vérité, il y a peu à en dire. Elle est là et attend sagement sur son rocher. Le regard perdu dans le lointain, elle est émouvante avec son air nostalgique. Mais pour l’approcher, ce n’est pas si simple. Tout un bataillon de groupies se presse autour pour la toucher et poser pour la traditionnelle photo. Il paraît que cela porte chance de la caresser. Pourtant, nous ne boudons pas notre plaisir et l’admirons, légèrement en retrait, pour éviter la cohue.

Cette petite sirène est vraiment belle et attachante, et c’est LE symbole de Copenhague.

Crédit photo : (2) Illustration Ivan Bilibine, 1937

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