Partez à la découverte des monastères ladakhis.

Korsog

On ne peut passer dans la région du Ladakh sans visiter les monastères qui jalonnent notre route. Ils font partie intégrante de la culture indienne et sont tous différents les uns des autres. Pourtant, ils ont en commun la sérénité, l’authenticité et la profondeur qu’ils dégagent. Au cours de notre périple moto pour la transhimalayenne, nous en visitons plusieurs. Chacun a un charme spécial et une histoire que nous vous dévoilons.

Tous différents.

Likir.

Monastère de Likir

Situé à une cinquantaine de kilomètres de Leh, capitale du Ladakh, ce vieux monastère se dresse fièrement à 3 510m d’altitude sur un piton rocheux avec son bouddha doré au regard bienveillant. L’environnement lunaire de ce gompa (monastère en tibétain) dégage une impression de solitude. Thangkas (tentures murales), plafonds richement décorés, peintures et livres de prières anciens nous attendent à l’intérieur.

De grosses doudounes épaisses en capuches, posées en tas sur les matelas attirent notre attention. Bien que mitées et usées, elles sont très précieuses pour les moines pendant leurs prières. Ils s’y emmitouflent pour ne pas avoir froid et elles ne sont pas de trop, car il ne fait pas chaud, chaud par ici. Ok, nous avouons, la photo est plantée et nous ne pouvons pas vous les montrer.

Rizong.

Monastère

Enfants élèves moines

Entouré de montagnes arides à 3 360m d’altitude, ce monastère se niche à flanc de montagne au fond d’une vallée très étroite. Ici, les peintures murales réalisées avec une finesse incroyable débordent de couleurs éclatantes, pleines de lumière. Elles retracent l’histoire de Bouddha de sa naissance jusqu’à sa mort et c’est exceptionnel. Les petits apprentis moines nous accueillent pour nous offrir une tasse de thé et leur plus beau sourire. Le sens de l’hospitalité est très prégnant chez ces jeunes garçons ; ils sont adorables. Nous gardons un souvenir attendri de cette visite où nous passons un bon moment avec ces enfants espiègles et curieux, pétillants de malice.

Diskit.

Monastère

Diskit

Ce monastère se décline comme une succession de constructions blanches mises bout à bout, avec des petites ruelles et une vue imprenable sur la vallée Nubra qui s’étend à ses pieds. Pour y arriver, nous prenons une grimpette et garons nos motos sur une petite esplanade.

Pas de chance pour nous, car ce jour-là, il y a une panne d’électricité. Nous ne visiterons pas à la lueur d’une bougie, mais à celle d’un téléphone portable. Vive la technologie moderne ! Du coup, nous regardons les statues et les peintures en clair-obscur ; c’est une visite inédite et insolite qui finalement ne manque pas de charme. Nous rencontrons par hasard le moine gardien des clés, très anciennes des lieux. Nous n’en avons jamais vu d’une telle originalité et vous non plus, sans doute.

Un géant.

Statue bouddha

Dans la vallée, la gigantesque statue colorée du Futur Bouddha de plus de 30m de haut nous attend. Erigée pour la paix dans le monde, elle se tourne avec espoir vers le Pakistan pour apaiser les relations un peu tendues. Ses traits d’une grande douceur et ses couleurs pastel ravissent le regard.

Sumur.

Dessin sable coloré ladakh

Nous avons le privilège de voir les moines exécuter un mandala (composition d’art collective et éphémère d’une grande complexité, réalisée selon une pratique spirituelle ancestrale, avec du sable coloré). Peu de personnes ont la chance d’assister à ce rituel sacré.

Six moines participent à la réalisation de ce chef d’œuvre en utilisant un chak-pur (petit outil en forme d’entonnoir) qui dépose le sable, grain par grain, avec une extrême précision. C’est un travail particulièrement difficile et très fatigant, et pourtant, nous avons le sentiment que tout est facile. Rien ne transpire des efforts constants et intenses des moines en pleine concentration et c’est captivant.

Une fois ce travail minutieux terminé, le mandala sera détruit dans un grand silence et avec beaucoup de délicatesse. Cette œuvre est là pour rappeler que tout est éphémère, c’est ce que l’on appelle l’impermanence. Cela fait un peu savant, non ? Nous profitons de ce moment rare qui nous est offert et c’est un réel bonheur de partager cette expérience unique. C’est un souvenir inoubliable et précieux.

Korsog.

Monastère Ladakh

Divinité

Nous sommes à 4 572m d’altitude, c’est donc le monastère le plus haut que nous visitons. Il se trouve à l’intérieur du village et du haut de ses terrasses, nous apercevons le lac Tso Moriri avec la couleur bleu intense de son eau. Comme dans tous les monastères, les divinités finement exécutées sur  les murs sont les gardiennes des lieux. Tout est très calme. Seuls les nombreux drapeaux multicolores claquent au vent et donnent une touche colorée au paysage. C’est la zénitude !

 Porte monastère

Nous prenons un réel plaisir à découvrir ces monastères. Qu’ils se dressent fièrement à flanc de montagne ou soient perchés sur une colline, ils s’intègrent parfaitement dans les paysages et sont très présents dans cette partie de l’Inde. La cérémonie religieuse à laquelle nous assistons dans celui de Lamayuru reste un moment empreint de grande émotion.

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4 Commentaires

  1. Lucie

    14 avril 2018 at 15 h 11 min

    Bonjour à vous !
    Merci de votre passage sur le blog car je suis bien contente de découvrir votre univers. Vous rayonnez tous les deux, ça donne envie de vous suivre !
    Cet article est superbe et nous fait découvrir des lieux tellement dépaysants. Le mandala est juste superbe. J’ai cru comprendre qu’ils prenaient des heures à les faire et les laissaient ensuite se dissiper au gré du vent… C’est fou 🙂
    Bises à vous

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  2. A Global Culture

    18 mai 2018 at 14 h 04 min

    Merci pour ce beau partage. J’aime beaucoup le format de l’article qui alterne entre belles photos et le déroulé du périple. Ca rend la lecture très agréable.
    Je ne savais pas que les mandalas étaient réalisés avec du sable. Je ne connaissais que sa forme dérivée que l’on colorie. A la Orotava, une ville de Tenerife, de nombreux artistes réalisent des fresques avec du sable coloré lors du Corpus Christi (début juin).

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    • Sylvie et Bernard - Viens, on s'arrache!

      18 mai 2018 at 15 h 49 min

      Merci!Voir la réalisation d’un mandala sous nos yeux par les moines a été un moment précieux, un peu hors du temps et une découverte extraordinaire que nous avons vraiment savouré.

      Répondre

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