De Bali à Java à moto.

Bali : motos devant des rizières

Au programme, un périple de 1400 km, entre Bali et Java à moto, pour découvrir les merveilles de ces deux îles indonésiennes, hors des sentiers battus. Nous avons hâte d’en découdre avec les pistes balinaise et javanaise, les rizières, la découverte des villages et des pêcheurs, avant de piquer une petite tête dans les eaux cristallines de l’Océan Indien.

Le groupe.

Nous en avons maintenant l’habitude, nous sommes les Papy/Mamie du groupe et le seul duo. 6 hommes et deux femmes pour ce groupe de choc où tout le monde s’accorde pour une entente parfaite entre tous. C’est rare et cela mérite d’être signalé. Aucune fausses notes, l’ambiance est décontractée et amicale. Tout le monde est là pour se faire plaisir et ne pas se prendre la tête, alors forcément, tout roule. Sauf de temps en temps pour les bécanes. Sans compter, l’équipe complète aux petits soins pour nous tous les jours, et on apprécie d’être chouchoutés.

Les montures de fer.

Malheureusement, la Royal Enfield prévue lors de notre réservation auprès de Vintage Ride n’est pas au rendez-vous et c’est une grande déception, avouons-le. D’ailleurs, ils nous font le même coup une seconde fois ; on aura l’occasion de vous en reparler. Nous partons donc pour de nouvelles aventures avec une Kawasaki Versys 250. Autant dire qu’à deux, la 250 manque de pêche et Bernard tricote dans la montagne. Contrairement à ce que nous pensions, on monte et on descend sur ces deux îles. Mises à rudes épreuves, les motos font vaillamment le job même si, parfois, elles montrent quelques signes de faiblesse.

Aïe, les amortisseurs.

Mécanicien moto remontant un top case

Notre Kawa nous pose quelques problèmes. On démarre fort le premier jour sur des bandes roulantes dans la jungle où Sylvie encaisse les chocs et là, ça tape vraiment. A tel point qu’elle regarde la roue arrière pensant à une crevaison, mais non, rien. Le lendemain matin, le diagnostic tombe, la suspension arrière est HS. Hop, ni une, ni deux, notre guide Tristan nous passe sa moto et prend la nôtre. Franchement, c’est tout de suite mieux pour nous, mais pas vraiment pour lui. Le mécano remet le top case en place et c’est reparti. Notre nouvelle cocotte tiendra tout le trajet, mis à part, une entourloupe. Quant à la visière du casque de Sylvie qui lâche dès le premier jour ; une bande de scotch bien costaud la maintiendra en place tout le séjour. La bonne vieille méthode Mac Gaver a du bon.

Pas cool quand le frein avant lâche.

Bali, clous de girofle séchant au soleil

Cette fois-ci, c’est beaucoup plus perturbant. Imaginez-vous dans la descente d’un col où la pente est particulièrement sévère lorsque Bernard « J’ai plus de frein avant ». A défaut de serrer le frein, croyez-nous, on serre les fesses. L’envie d’aller dans le décor n’est pas au programme, mais on a sérieusement envisagé de coucher la moto. Chaud devant ! Dernier virage et une grande ligne droite quand on arrive enfin dans le village qui fleure bon le clou de girofle. Le mécano arrive pour une réparation magique. « Surchauffe du frein avant » dit-il. Il suffit alors d’attendre qu’il refroidisse. Bernard est à demi convaincu et Sylvie reste dubitative ; normal, elle n’y connait rien. A tel point qu’à chaque grosse descente elle demande comme un leitmotiv à Bernard « T’as toujours du frein ? ». Il y a comme un petit coup de pétoche rétroactif dans l’air.

Et les autres ?

Une crevaison à la clé pour Cédric, mais ça, c’est plutôt courant. Le crash bar de la moto de Tristan qui se déboite à moitié et pendouille, ainsi que le protège-main de Bernard qui ne tient plus que par une vis. Les motos sont sollicitées sur les pistes défoncées et sont aussi secouées que nous. Le mécano en est quitte le soir, à toutes les vérifier pour éviter de mauvaises surprises. Quant aux pneus, on n’en parle pas, car certains sont plus que limites. Là encore, on fait avec car il n’y en a pas d’autres pour les changer.

Une première.

Clé cassée dans le bouchon du réservoir.

Mécanicien limant une clé moto

La tuile pour Didier. Impossible de retirer le petit bout cassé à l’intérieur de la serrure. Notre chauffeur contacte «mister key», un réparateur qui arrive avec des empreintes de plusieurs clés motos. Ici pas de tour numérique, on travaille à l’ancienne et à la main. Pour ce faire un seul outil ; une lime à trois côtés. Notre gars pose la clé cassée devant lui, la photographie du regard, puis lime son empreinte. Personne n’y croit, il ne va jamais y arriver. Mais, c’est un pro et il nous épate. Il essaie, rectifie le tir, un coup de lime par-ci, un coup d’œil, un coup de lime par là et ça marche. Incroyable, la clé est opérationnelle et nous pouvons repartir. Chapeau bas l’artiste, tu nous as scotché !

Deux îles et forcément deux ambiances.

Elles ont pourtant trois points communs : leur beauté, le miam et les massages. Tout le groupe adore les plats « gorend » (frits) comme le nasi gorend (riz frit) ou mie gorend (nouilles frites) avec des accompagnements très colorés de légumes ou de viande, aux saveurs inoubliables, peu ou très épicées. Quant aux massages, en fin de journée, ils sont les bienvenus et attendus pour nous remettre en forme après une journée de roulage soutenu. Ils sont un peu différends des massages thaïlandais que nous connaissons, mais tout aussi efficaces. Que dire des paysages ? C’est à tomber !

Bali ou l’Île des Dieux.

Motards dans un village balinais

Bali et ses rizières

Les fêtes religieuses rythment la vie balinaise et pour cette occasion, les routes sont ornées de penjors étonnants et les habitants parés de leurs plus beaux atours. Les grands bambous sont décorés avec des feuilles de palmiers tressées, des épis de maïs et un morceau de tissu jaune ou blanc. Pour l’essentiel de cette île, on trouve des rizières en terrasses, des temples hindous, des villages pittoresques traditionnels et des plages de rêve, en faisant un grand raccourci.  On aime se perdre dans sa jungle luxuriante, sur ses pistes cabossées ou dans la montagne à l’écart de la circulation et du bruit.

Java.

Après une courte traversée en ferry de Bali et on y est. Elle a tant à nous offrir que nous y passons la plus grande partie de notre voyage et ce n’est pas pour nous déplaire. Son authenticité et ses côtés sauvages nous ont carrément séduits. Pour autant, cette l’île est la plus peuplée d’Indonésie et autant dire qu’il y a un peu plus d’agitation. Si elle est principalement musulmane, on y retrouve aussi toutes les religions. Ici, l’appel à la prière résonne cinq fois par jour et se répercute un peu comme un écho, dans tous les villages même dans les endroits les plus isolés. On n’y échappe pas. Dès que nous nous éloignons des grands axes, nous découvrons avec plaisir ses rizières au vert tendre, ses champs de tabac, ses routes en lacets et ses volcans impressionnants.

Quelques faits marquants.

Volcan de Java

On se régale à circuler à moto dans les rizières avec juste la place pour la moto. Au pire, si tu te plantes, tu tombes dans la gadoue, à droite ou à gauche. Circuler dans la jungle en étant complètement paumés reste un moment haut en couleurs où les pilotes se surpassent et rivalisent de virtuosité pour s’en sortir le mieux possible. Bref, c’est du sport.  Le Bromo et son cratère fumant, la ponte d’une tortue marine en pleine nuit, la course des petites tortues vers la mer, la visite d’un atelier de fabrication de cigares où le polaroid fait le bonheur des ouvrières restent mémorables. Tout ça, sans oublier les expériences culinaires incontournables dans ce type de voyage où l’on goûte de tout.

De l’aventure, de l’adrénaline, des découvertes ; le tout arrosé d’un esprit d’équipe fort font de ce voyage une mine de souvenirs inoubliables.

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