Si Lyon, capitale de la gastronomie fait le bonheur des épicuriens, elle offre également une palette de friandises incontournables à offrir ou tout simplement pour se faire plaisir. Tout y est pour succomber au péché de gourmandise des gones. Liées intimement à l’histoire de la ville, les Maîtres chocolatiers les mettent à l’honneur et elles méritent toutes une petite dégustation dont vous nous direz des nouvelles.
Le fameux coussin.
Son origine.
Avec lui, nous plongeons dans l’histoire de la ville de Lyon, de la tradition de la Fête des Lumières et de la vierge Marie. Vous ne voyez sans doute pas encore le rapport entre les deux événements. Rendez-vous en l’an 1643 lorsque la peste menace la ville et que les Echevins se rendent en procession à la Basilique de Fourvière. Là, ils déposent « un cierge de sept livres de cire et un écu d’or sur son coussin de soie » pour demander à la vierge Marie que la ville soit épargnée par ce terrible fléau. Plus tard, cette tradition inspire un célèbre chocolatier. Le coussin de Lyon est né.
Aussi beau que bon.
Classé au patrimoine national de la confiserie, cette friandise de renommée internationale est composée « d’une ganache onctueuse de chocolat enrobée d’une fine couche de pâte d’amande candie ». Le tout fond dans la bouche et ce coussin mérite bien son titre d’ambassadeur de la ville. La recette brevetée requiert quatre jours de fabrication. Aujourd’hui, d’autres variétés se déclinent autour de cette sucrerie avec des saveurs fruitées. Gelée de myrtille ou de framboise, ou encore chocolat blanc à l’orange ou au citron, enrobés de pâte d’amande candie sont les dernières créations très savoureuses. Et c’est tout aussi délicat en bouche que le coussin original. En tout cas, on craque pour ces petites douceurs gourmandes.
Les cocons.
Encore une plongée dans le passé de la capitale lyonnaise, capitale de la soie du 17 au 19ièmes siècles derniers, pour rendre hommage aux canuts, les ouvriers de la soie des pentes de la Croix-Rousse. Cette fois, point de fromage blanc assaisonné, mais une spécialité sucrée en forme de cocon de ver à soie. Dans un fourreau soyeux de pâte d’amande à l’ancienne, se cache toute l’onctuosité d’un praliné où noisettes, orange et liqueur de curaçao se mêlent divinement. Un véritable délice.
Les quenelles.
On quitte l’histoire de la ville pour sa gastronomie dont les célèbres bouchons lyonnais proposent différentes spécialités. La quenelle fait partie des plats traditionnels mis à l’honneur par les mères lyonnaises. Pour le coup, tout le monde n’aime pas ce plat salé. Selon le chocolatier inventeur de cette recette sucrée, « les quenelles de Lyon forment un duo de pralinés, l’un onctueux avec noisette du Piémont aux éclats de fèves de cacao ; l’autre croustillant avec amande Valencia, enrobé d’un mince nappage de chocolat blanc ». Là encore, c’est un succès.
Et ne pas oublier.
La praline rose.
Certains vont jusqu’à dire que cette spécialité est une véritable religion à Lyon. On n’ira peut-être pas jusque là, tout en reconnaissant que les différentes déclinaisons de la praline dans les brioches, tartes, bonbons, sablés, croissants,… en attirent plus d’un. Et quand vous tombez dedans, vous avez du mal à en sortir. Là, on sait de quoi on parle ! La praline rose est composée d’une amande (ou d’une noisette) enrobée de sucre caramélisé auquel on ajoute un colorant rose. Nous, on adore la brioche baptisée Saint-Génix, au goût inimitable où l’on sent la praline craquer sous la dent. La goûter, c’est à coup sûr, l’adopter !
Les roubignoles de Guignol.
Ailleurs, on les appelle aussi les Coucougnettes. On ne vous fait pas un dessin, vous avez compris. Cette spécialité se décline de deux façons différentes :
- L’une en panaché de boules fondantes en « mousse de fruits et de pâte d’amande». Chaque couleur correspondant à un parfum différend : citron, orange, fraise, framboise, pistache ou nature,
- L’autre composée d’un cœur en pâte d’amande, de framboises et relevé d’une pointe de gingembre, enrobé d’une fine couche de chocolat noir craquant et de noix de coco râpée.
Les bugnes.
Elles sont traditionnellement dégustées pour le Mardi-Gras. Ce sont des petits beignets jaunes, plats et croustillants. Toutes les grand-mères connaissent cette recette à base de farine, d’œufs, de beurre, de sucre et de fleur d’oranger (ou de rhum, selon les goûts). On les trouve également en version moelleuse. A chacun sa recette : Bernard préfèrent le craquant et Sylvie le moelleux. Du coup, on profite des deux recettes sans se battre. Quand on ne craque pas pour les beignets à la banane, ce sont pour d’autres gâteaux. Quels gourmands !
Ce n’est qu’un petit aperçu des douceurs lyonnaises que vous pouvez trouver dans les confiseries de la ville. Les halles de Lyon Paul Bocuse renferment également des trésors de gourmandises, mais là, on vous prévient, ce n’est pas donné. Forcément, on succombe facilement à toutes ces petites douceurs. Mais non, ce n’est pas pêcher, laissez-vous faire. Au pire, ce n’est pas bon pour les dents, mais excellent pour le moral !