Nous sommes proches de la ville d’Ica et arrivons avec nos motos dans l’oasis d’Huacachina encerclée par un grand désert de sable blanc avec des dunes monumentales. Ce petit coin idyllique est le camp de base de multiples buggys à bord desquels nous sommes invités à vivre des sensations fortes. On tente.
S’éclater en buggy.
Toute l’équipe monte dans un véhicule équipé d’arceaux de sécurité (ça donne le ton) et de pneus spéciaux pour le sable. Jusque là, tout va bien. Puis, dès que son petit monde est bien installé, notre pilote met la gomme et nous en donne pour notre argent. Soit il veut nous surprendre (et c’est réussi), soit il est fêlé ou mieux encore, c’est les deux à la fois. En tout cas, nous montons, descendons et virons à flanc de dunes avec une rapidité ahurissante.
On se fait des frayeurs.
Placés à côté du chauffeur, nous sommes aux premières loges pour avaler vitesse grand V les dunes qui semblent nous foncer dessus et cela fait un effet bœuf. Bien sanglés dans un harnais, nous ne risquons pas grand chose, ou tout du moins, nous aimons à le penser pour ne pas en rajouter. C’est la folie dans le buggy. Il y a ceux qui rient (sans doute nerveusement), ceux qui crient et ceux qui se cramponnent les dents serrées. Côté sensation, c’est un peu comme dans un grand huit ou comme les montagnes russes et nous nous éclatons dans le bruit infernal du moteur de notre engin en nous en prenant plein les oreilles. Une pause photo, le temps de reprendre notre respiration et nous repartons de plus belle. C’est génial et on adore !
Pour autant, même si le ciel est d’un bleu limpide, il y a bien entendu la pollution. Ces engins ont des moteurs luisants de graisse et d’huile (on s’en prend même une giclette au cours de la balade) et le pot d’échappement crache noir. Quant aux bestioles du désert, nous n’en voyons aucune, même pas la queue d’un lézard ; elles se cachent en entendant le boucan des buggys qui tournent à longueur de journée dans ces dunes qui ne sont, malheureusement, plus immaculées.
Nous n’en avons pas terminé, car il est prévu de faire du surf. C’est inédit pour nous tous et nous inaugurons cette activité avec plaisir.
Surfer sur les dunes.
On se lance.
Non pas debout avec les pieds bloqués par des sangles, mais allongé à plat ventre sur la planche et on se laisse glisser dans la pente. Il faut d’abord farter pour augmenter la glisse. Hé oui, c’est du sérieux si on veut faire monter l’adrénaline en allant le plus vite possible. Entre nous, la planche ressemble à du bricolo et il faut bien ça et un peu d’aide, ce n’est pas de refus. Valère, le benjamin du groupe est le volontaire commis d’office et Sylvie est la deuxième à se lancer. Qui dit que les femmes sont trouillardes ? C’est assez impressionnant, notamment pour la plus grande dune lorsque l’on a la tête la première, face à la pente. En réalité, il n’y a aucune difficulté ; il faut juste ne pas laisser traîner ses pieds, sinon on ralentit et lever la tête pour éviter de se taper le menton sur le bois, car la descente n’est pas lisse.
Il y a plusieurs styles.
Ceux qui mangent le sable comme Bernard, ceux qui s’en sortent très bien comme Sylvie et ceux qui prennent la tangente. Là, on a une grosse pensée pour Francis qui nous a bien fait rire en prenant la descente complètement en travers . Allez, on l’embrasse en passant. Finalement, nous arrivons tous en bas en entier et sans bobo. Même Bernard oublie sa cheville en vrac. Trop drôle, c’est une franche partie de rigolade avec le sable qui entre dans les chaussures, les poches de pantalon et mêmes dans les oreilles.
L’oasis.
L’oasis est entourée de dunes et comme il n’y a que du sable à perte de vue, on peut également grimper à pied. On vous souhaite bien du courage, tant c’est pentu et que notre copain le soleil tape dur. Nous avouons, sans aucune honte, avoir fait l’impasse.
Toutefois, ne nous leurrons pas, faire du buggy et du surf sur le sable reste une activité essentiellement touristique. Pourtant, nous ne boudons pas notre plaisir, tant nous passons un excellent moment de détente assez inédit dans ce Sahara péruvien, complètement inattendu et surprenant.