La cité du Vatican.

Symbole papal

Lors d’un passage à Rome, personne ne fait l’impasse sur la cité du Vatican et nous ne dérogeons pas à la règle. Ce plus petit état indépendant au monde est placé sous la souveraineté du Saint-Siège à travers l’autorité du Pape ; ce n’est pas un scoop. Ce qui nous intéresse, ce sont les collections fabuleuses que le Vatican renferme et fait partager dans ses musées.

Un patrimoine unique.

Cité du Vatican

De nombreux papes ont encouragé les collections dans les domaines les plus variés, de l’archéologie à l’ethnologie, et bien entendu de l’art religieux. Le Vatican compte sans doute, le plus riche fond d’art sacré au monde et c’est un immense parcours dans la diversité des arts que nous traversons dans ses murs avec bonheur. Nous découvrons de très nombreuses sculptures, fresques, peintures, poteries, tapisseries, cartographies et on en passe, depuis l’antiquité égyptienne jusqu’à l’époque moderne. Les musées eux-mêmes sont des œuvres d’art avec des plafonds peints d’une richesse incroyable et de magnifiques mosaïques embellissent le sol. C’est fantastique.

Malheureusement, il y a un mais. Les collections défilent et l’on a le sentiment de les survoler. La foule se presse dans les salles et il est difficile de prendre quelques photos ou même de rester admirer une œuvre tranquillement, sans se faire bousculer. C’est le parcours du combattant : il faut avancer, jouer des coudes et suivre le flot qui nous entraîne presque malgré nous. C’est frustrant et rageant !

Le clou de la visite, ce sont bien sûr la chapelle Sixtine et la basilique Saint-Pierre.

La chapelle Sixtine.

C’est une pure merveille de la Renaissance. Les fresques ont été restaurées dans les années 90 et permettent de contempler de magnifiques couleurs vives, pastel ou acides alors qu’à l’origine, Michel-Ange utilisait des tons sombres et fumés, lui valant le qualificatif de terrible souverain de l’ombre. Nous avions déjà vu la chapelle bien avant sa restauration et il est vrai que ces nouvelles couleurs nous déconcertent un peu. Passé cette surprise, il faut bien convenir qu’en vérité, c’est splendide. Pour conserver ces peintures, les photos sont interdites et nous n’avons donc aucun cliché à vous montrer, mais c’est pour la bonne cause.

On attrape presque un torticolis à regarder les peintures du plafond, l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste. Neuf panneaux sont réalisés au centre de la voûte et sont consacrés au thème de la Genèse, dont la célèbre Création d’Adam où Dieu effleure la main tendue du premier homme pour lui donner l’étincelle de vie. Les saints, les apôtres, les bienheureux, les élus, les damnés, etc., sont tous représentés. C’est prodigieux, plusieurs centaines de figures sont peintes dans un ensemble complexe. Elles sont partout et nos yeux grands ouverts ont bien du mal à tout capter.

C’est complètement fou, car c’est toute la théologie chrétienne que l’on admire et qui se déroule sous notre regard. Les fresques de la voûte de la chapelle ont été peintes, selon les dires de l’artiste, avec le pinceau de Dieu. Il suffit de regarder et de prendre ces peintures comme un cadeau venu du ciel ; nous sommes en quelque sorte, touchés par la grâce divine.

Il faudrait rester des heures pour savourer pleinement ce joyau, mais ce n’est pas possible. Le temps nous est compté et il nous faut la quitter avec regret pour laisser la place à d’autres.

La basilique Saint-Pierre.

Son architecture, sa beauté et sa richesse en font l’une des étapes importantes d’un séjour à Rome.

Basilique Saint-Pierre de Rome

Sculpture de Michel-Ange

L’intérieur de la basilique à la décoration de style baroque est imposant et impressionnant. Placé juste au-dessus de l’autel papal et du tombeau de Saint-Pierre, le baldaquin noir aux colonnes torsadées est d’une rare élégance et la gigantesque coupole de Michel-Ange décorée de mosaïques représentant le royaume céleste le surplombe. Nous sommes captivés par les jeux de lumière qui transcendent les murs couverts de marbres polychromes, les peintures et les sculptures.

La célèbre Pietà de Michel-Ange, d’une grande pureté se trouve dans la nef droite de la basilique. Il avait 25 ans lorsqu’il a sculpté cette descente de croix exécutée toute en finesse et délicatesse. Cette splendide Vierge de marbre blanc est empreinte de douceur, malgré le Christ mort qu’elle tient dans ses bras. C’est une œuvre intemporelle qui traverse le temps et séduit par sa grâce. Nous sommes saisis par cette sculpture qui dégage une force et une sérénité hors du commun, à la fois fascinante et émouvante.

Bien sûr, il a y encore mille choses à regarder : des anges, des colombes, des peintures, des sculptures, etc… même les bouches d’aération sont décorées avec les armes du Vatican, c’est dire le souci du détail. Ici pas de bousculade, nous sommes au calme et pouvons prendre le temps d’admirer toute cette architecture à notre guise.

La place Saint-Pierre.

Place Saint-Pierre de Rome

Place Saint-Pierre Vatican

Nous la connaissons tous et elle est immuable. Elle impressionne par ses dimensions, sa forme elliptique et ses 4 rangs de 284 colonnes qui délimitent la place, ainsi que les innombrables statues de saints qui complètent l’ensemble. C’est sur cette place que se réunissent les fidèles et les touristes qui souhaitent recevoir la bénédiction du Pape au cours de grandes fêtes religieuses. La vue est toutefois gâchée par les centaines de chaises en plastique et les barricades en bois qui y sont installées et c’est bien dommage.

Certains lieux ne sont pas accessibles et les petits curieux qui s’écartent des sentiers balisés, le comprendront très vite. La Garde Suisse, garante de l’intégrité du royaume pontifical protège la frontière invisible et sacrée entre le Vatican intime et politique réservée aux initiés, du Vatican envahi par des hordes de touriste et de pèlerins.

La plus petite armée du monde.

Les gardes sont tous de nationalité suisse et ont entre 19 et 30 ans : ce sont les anges gardiens du souverain pontife. Depuis 500 ans, ils prêtent serment chaque année et jurent de se dévouer pour lui et de le défendre en sacrifiant, si nécessaire, leur vie. On ne rigole pas, c’est du sérieux.

Rouge carmin, jaune d’or, bleu roi : leur uniforme a les manches et la culotte bouffantes, les guêtres moulées, le col de chemise immaculé et finement plissé. Selon les circonstances et les cérémonies, une imposante hallebarde et un casque de fer à plumeau écarlate complètent la tenue. C’est pour le moins original. Ils sont vraiment mignons et craquants, ces soldats triés sur le volet, qui montent fièrement la garde. Nous ne résistons pas et assistons à la relève, juste pour le fun. L’on connaît la précision suisse, tout est réglé comme du papier à musique ; c’est juste parfait.

Ne nous y trompons pas, ce ne sont pas des figurants d’opérette, même si l’on raille un peu leur costume. Ces gardes débordent d’efficacité pour nous éconduire si nous nous écartons des sentiers balisés de la basilique Saint-Pierre et des musées. Ici on ne négocie pas. Non, c’est non ! Le Vatican est un appareil d’État complexe, une cité interdite dans laquelle les touristes n’entrent pas. Vous voilà prévenus.

Des peintures, des sculptures par milliers et des livres anciens, le Vatican possède un des patrimoines artistiques les plus riches au monde. Nous n’avons accès qu’à une petite partie des ses trésors, mais nous imaginons de nombreuses galeries et de salles encombrées d’œuvres d’art bien à l’abri des regards. Nous sommes un peu frustrés de n’avoir pu profiter plus pleinement de la chapelle Sixtine. Le flot ininterrompu de touristes pressés ne nous permet pas non plus, d’admirer les collections qui demandent du calme et parfois du recul pour contempler les œuvres. Nous ne regrettons toutefois pas d’être venus, mais nous gardons quand même un sentiment mitigé. Il convient sans doute de privilégier des horaires en soirée pour une visite plus cool, avec beaucoup moins de monde.

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