Le spectacle vivant et coloré du retour de la pêche à Marari Beach.

Marari Beach retour des pêcheurs

A nous l’immense plage de sable blond, la mer, les cocotiers verdoyants et la chance d’assister au retour des pêcheurs de Marari Beach. C’est ici que se termine notre périple moto au Kerala et nous profitons d’un cadre reposant loin des routes avant de quitter l’Inde. Les machines sont en repos et nous aussi. Nous sommes logés dans d’anciens pavillons en bois pleins de charme et les hamacs installés sous les palmiers invitent déjà au farniente. Nous sommes à 10 minutes à pied de la mer d’Oman et les joies de la baignade nous attendent. Allons voir de quoi il retourne.

L’immense plage de Marari Beach.

Des cocotiers tant et plus.

Marai beach cueilleur de noix de coco

La plage s’étend à perte de vue et les larges feuilles de palmiers bruissent légèrement dans la brise. Nous avons la sensation enivrante que tout nous appartient et qu’en cette fin de journée, nous sommes seuls au monde. Pas tout à fait. Nous apercevons un cueilleur de noix de coco et nous nous approchons pour voir sa technique. Pas trop non plus, ce n’est pas le moment de se prendre une noix sur la tête. Nous sommes loin des cueilleurs acrobates prenant des risques et montant à mains nues jusqu’en haut de l’arbre. Pas de singes non plus dressés pour cette tâche. Ce monsieur est bien équipé et c’est un peu une exception. Un coup de machette bien ajusté et les fruits tombent lourdement sur le sable avec un bruit mat.

Les derniers préparatifs.

Marari Beach réparation des filets

Plus loin, quelques pêcheurs s’activent encore aux dernières réparations de leurs bateaux et de leurs filets pour être fins prêts. La pêche démarre dans quelques heures et l’on aperçoit dans le soleil couchant des embarcations déjà en attente de partir. Quand nous profiterons d’une bonne nuit de sommeil, d’autres seront en plein boulot. Des échassiers s’amusent dans les vagues pendant que la lumière décline doucement avec des couleurs incomparables. Un pêcheur lance une dernière fois son filet à la main en un geste majestueux dans l’espoir de ramener quelque poisson égaré. Malheureusement, il n’en est rien.

Les bateaux.

bateau indien

Il y a les longues barques avec lesquelles la pêche s’effectue à la façon des chalutiers en tirant les filets derrière elles et le système D.  Le principe est extrêmement simple ; il s’agit d’une plaque de polystyrène assez épaisse, de cordes pour tenir le barda et d’une rame. Roule ma poule, on s’embarque sur la grande bleue pour la pêche nocturne. Courageux les gars avec une coque de noix pareille !

Si nous voulons regarder les pêcheurs à leur arrivée et voir les prises de la nuit, il faut être au bord de la plage un peu avant 7 heures du matin. Autant dire que demain, la grasse matinée ne sera pas de mise. Quand on parle de pêcheurs et de filets, cela n’a rien à voir avec ceux de Kochi. Là, on parle de pêche plus traditionnelle.

Le retour de la pêche.

L’attente.

homme et chien assis sur le sable

Les abords de plage ont bien changé depuis la veille avec une foule bigarrée et une multitude de paniers empilés les uns sur les autres. Ils servent au transport des poissons et on n’en a jamais vu autant. Tout le monde attend dans le silence, sans doute parce qu’il est encore tôt et que chacun continue un peu sa nuit. Et puis, le premier bateau approche et les pêcheurs commencent à débarquer leur cargaison.

Les prises.

Marari Beach avec bateau et pêcheur

Le large sourire des marins nous montre qu’ils sont satisfaits. C’est une bonne pêche. Il y a toute une flopée de poissons, de toutes les tailles et de toutes variétés. Parmi eux, nous reconnaissons ce qui nous semble être des thons, des maquereaux et même un requin marteau. Néanmoins, il y en a d’autres déposés bien en ligne sur des bâches qui nous sont totalement inconnus. Ils sont vendus à la criée directement sur place. Une balance, du papier, un crayon et un bon bagou sont les seuls éléments nécessaires. Les enchères montent et le dernier à l’emporter paie et récupère son achat, sans plus de cérémonie.

Insolite.

Tiens, nous apercevons quelque chose d’inattendu. Un énorme espadon se promène parmi les têtes des badauds. Son acheteur le porte nonchalamment sur son épaule, sans effort apparent. Ici, tous les poissons sont vendus à des particuliers ou à des professionnels, et beaucoup finiront dans les assiettes des différents restaurants de la ville proche. Pour y avoir goûté, on peut vous dire que ces poissons frais, cuits devant vous sur le barbecue sont excellents.

Tout le monde se bouge.

Personnes avec des paniers pour les poissons

Puis soudainement, de nombreuses embarcations pointent le bout de leur nez et accostent quasiment en même temps. A croire qu’ils se sont donné le mot. Il y a en a toute une ribambelle et la mer prend des couleurs d’arc-en-ciel. D’un seul coup, c’est l’effervescence et un joyeux charivari ; l’animation bat son plein. Les paniers circulent sur les têtes, passent de main en main et sont vite remplis. Les poissons débordent de partout. C’est un va et vient incessant bien rodé et orchestré. Il se déroule et se répète tous les jours au même endroit. Puis, tout se calme. La cargaison de poissons déchargée et vendue, les paniers disparaissent et la foule quitte les lieux. Le bord de mer retrouve alors sa tranquillité comme par magie.

Et demain ?

Bateaux de Marari Beach

Dès l’obscurité venue, les pêcheurs repartiront pour une nouvelle nuit de labeur sur l’immensité de la mer nourricière. Pour nous, ce sera un au revoir au Kérala, aux plantations de thé, aux lumières éblouissantes de Mysore, aux marchés colorés et bien d’autres choses encore. Ce n’est pas un adieu à l’Inde. Selon Raja, notre mécanicien préféré, on ne doit jamais dire adieu.

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