Ces géoglyphes appelés communément Lignes de Nazca (ou Nasca) font partie des visites dites incontournables lors d’un road trip au Pérou. Pour les découvrir, nos motos filent sur la panaméricaine traversant l’immense désert qui s’étend près de cette ville. Mais au fait, ça ressemble à quoi ?
Vus du ciel, ce sont de grandes lignes droites, des contours géométriques, d’immenses formes humaines ou d’animaux, de tailles différentes. Ces dessins s’étalent à perte de vue sur le sol du désert. Les figures les plus connues et les plus célèbres sont l’araignée, le condor, le singe et le colibri. Toutefois, il y en a beaucoup d’autres. Allons les regarder de plus près et voir à quoi elles ressemblent. Si tant est que l’on puisse vraiment discerner quelque chose en avion ou en haut d’un observatoire.
Survol en avion.
Trois de nos compagnons de route choisissent un survol du site à bord d’un petit Cessna. C’est une option, mais que découvrent-ils ? Pour que vous puissiez en profiter et juger par vous-mêmes, voici quelques clichés de Dominique. Comme un fait exprès, une des photos est prise juste au-dessus du mirador de Nazca où nous sommes. Cela permet de comparer les lignes vues du ciel et ce que nous voyons, presque sur le plancher des vaches ou du moins légèrement surélevés.
Regardez bien, les motos sont là et les géoglyphes aussi ! D’ailleurs, on voit même qu’il y en a un qui est coupé par la route. Franchement, cette vue d’ensemble de la main et de l’arbre est parfaite, ainsi que le colibri, plus haut, qui déploie ses ailes sur le sable. Il n’y a pas de doute, tout y est. L’avion ne peut toutefois pas descendre trop bas et ce n’est pas toujours très net. Les paysages sont alors comme les œufs, un peu brouillés. Pour autant, cette sortie en avion, selon nos camarades reste plaisante et intéressante, même s’ils ont été un peu secoués.
Notre option est-elle meilleure ?
Monter en haut d’un mirador.
Pour le savoir, nous prenons avec le reste du groupe, la direction des miradors métalliques de Nazca et de Palpa. Ensuite, nous irons sur un promontoire naturel pour observer, avec un peu de hauteur, ces fameuses curiosités que renferme cet immense désert. Oh la là ! Sylvie n’est pas rassurée à l’idée d’escalader ces marches métalliques sur plusieurs mètres de hauteur sans beaucoup de protection. Elle a déjà le vertige et se fait violence pour monter. Pour autant, il n’est pas question de se dégonfler, même si l’un des miradors est un peu de guingois et lui file carrément les pétoches. Allez courage !
Nous y sommes, la panaméricaine s’étire jusqu’à l’horizon comme un long ruban. Nous apercevons de gigantesques figures dessinées sur le sol aride presque sous nos pieds. Impossible de les manquer puisqu’elles s’étendent devant nous sur une très grande surface. La plateforme n’offre pas beaucoup de recul et ce n’est pas génial. La photo est comme aplatie et le rendu assez décevant. Mais, à part çà ? Hé bien, nous sommes perplexes devant ces dessins représentant une main et un arbre qui ne nous parlent pas. Ils ont sans doute un intérêt scientifique, mais cela nous échappe complètement. Au pied du mirador, des vendeurs nous sollicitent pour quelques achats « Madame, achète-moi« . Ah, ils savent bien à qui s’adresser et forcément on craque devant une telle demande. Le condor en autocollant décore maintenant le casque de Sylvie et quelques bricoles font faire le bonheur de nos petits-enfants. Et puis, c’est toujours sympathique de prendre cinq minutes pour papoter
Le promontoire naturel.
C’est juste une petite balade pour grimper une colline. Attention, un garde en uniforme nous surveille du coin de l’œil et on ne sort pas des sentiers, c’est interdit. Pour le reste, nada (rien), nous ne voyons pas grand-chose, nous décelons à peine de vagues formes sur les monticules de pierres et de sable, sans réellement distinguer de quoi il s’agit. A priori, nous sommes censés voir une silhouette humaine !
C’est dans cet immense désert de pierres où ne poussent que quelques cactus que l’archéologue Maria Reiche a consacré sa vie à protéger et à étudier ces mystérieux symboles qui intriguent tant. Dans l’espoir d’en apprendre plus, nous ne manquons pas de faire une visite au musée près duquel elle repose, à quelques kilomètres de là.
Le musée de Maria Reiche.
Comment dire ? Tout est un peu vieillot, sans information et réelle mise en valeur de l’énorme travail effectué par cette scientifique sur le sujet. L’exposition a surtout le mérite de rendre hommage à La Dame de Nazca. Nous aurions apprécié la présence d’un guide pour nous fournir plus d’éléments sur l’étude de ces lignes. Quelque peu dépités, nous restons sur notre faim. Heureusement, grâce à un conférencier très intéressant, la visite de nuit au Planétaruim de Nasca nous apporte plus d’informations. Selon Maria Reiche, ces géoglyphes avaient une fonction astronomique liée à l’agriculture. Cependant, il ressort beaucoup d’hypothèses, mais aucune certitude sur la signification de ces mystérieuses lignes gigantesques.
Si c’était à refaire, l’option survol en avion reste la plus intéressante pour avoir une vision globale des principaux dessins et lignes sur le sol. Au final, on ne vous cache pas que nous ne sommes pas du tout conquis par ces fameux géoglyphes qui ne livrent toujours pas leurs secrets. Les point positifs de cette journée restent, sans contexte, la balade moto et l’excellent cochon grillé de midi : une tuerie ce plat local servi dans un cadre authentique et sympathique. Nous n’oublions pas la baignade rafraîchissante dans un trou d’eau et les dattes que nous offre gentiment le propriétaire des lieux. Pour le reste, il appartient à chacun de se faire son opinion sur le sujet.
Crédit photos : (2,3,4) Notre pote Dominique A.